Les chroniques de Bertrand Dicale
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1885

En passant par la Lorraine

Artiste(s) : anonyme

Diffusé sur France Info le 28 août 2010

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Faire de petits nationalistes…

La jeune IIIe République a besoin de chansons bien françaises pour ses écoles, qui lui permettent aussi de discrètement préparer ses enfants à la guerre.

Pistes pédagogiques

Place dans les programmes

Histoire

Collège - niveau 4e :
IIIe partie (« Le XIXe siècle » : Thème n°5 : « Carte de l’Europe en 1914 ».

Notions

Revanche, nationalisme, patriotisme, Première Guerre mondiale, propagande.

Détails sur les morceaux
TitreCompositeurAuteurMinutageLabel et référence
En passant par la Lorraine dom. public dom. public - trois extraits

Commentaires (2)
  • Le titre de cette chanson est sérieusement mis en question par Claude Duneton dans Histoire de la Chanson Française, Seuil, 1998, T. II, pp. 913-915 ; il dit aussi que la chanson remonte à plus loin que 1885. 1885 serait, selon Claude Duneton, l’année où elle est réapparue revue et corrigée.

    • Évidemment, je sais tout ce que mon ami et maître Claude Duneton a écrit sur cette chanson mais, dans la chronique, je n’ai guère parlé des autres versions du texte original, sauf à rappeler que les paroles d’En passant par la Lorraine proviennent de trois recueils de la seconde moitié du XVIe siècle.

      Certes, le refrain était différent et disait « Margot labourez les vignes », et le début du texte était transcrit, tantôt « En passant par la Lorraine », tantôt « En m’en revenant de Rennes ». Mais il y a suffisamment d’éléments dans les vieux livres pour que, le 3 juin 1885, on présente aux responsables de l’Instruction publique une chanson ancienne… et nouvelle.

      Mais vous avez raison : Duneton est une source indépassable pour la chanson d’avant le XXe siècle. Hélas, il n’a jamais mis en chantier le volume suivant…

  • Merci d’avoir lu le commentaire. Mais en le laissant paraître que le titre du XIXè s. vous cautionnez cette manipulation typique de l’esprit revanchard, manipulation imposée aux élèves de l’époque des hussards noirs.
    En vous présentant mes excuses d’avoir réagi avec un tel délai à votre réponse.

    • Je ne cautionne pas grand-chose, sans vouloir vous vexer. A moins que l’on considère que citer une phrase d’Adolf Hitler ou de Mao Zedong ou d’un quelconque tyran sanguinaire reviendrait à cautionner son idéologie.

      Mais, surtout, ne versons pas dans le révisionnisme : cette chanson n’existe aujourd’hui que sous cette forme-là, et plus du tout dans ses formes anciennes. Ce serait assez malhonnête de prétendre effacer plus d’un siècle de présence d’une chanson dans notre mémoire collective au nom de... au nom de je ne sais pas quoi, après tout. Je ne sais pas où l’on trouverait des enfants d’aujourd’hui qui tomberaient dans le panneau de cette propagande morte depuis belle lurette (on a repris l’Alsace et la Lorraine, d’ailleurs).

      BD